Les Ursulines
En 1632, Catherine de Rogres, petite-fille de Barthélémy
Prévôts, ancien lieutenant général, âgée de 23 ans,
désira fonder à Montargis un couvent de l'ordre des
Ursulines (suivant la règle de Saint-Augustin). Pour
l'établissement de ce monastère, elle reçut de sa mère
Anne Prévôts, veuve de Charles de, Rogres, seigneur
de Langlée, leur belle maison du quartier de la Pêcherie
(actuellement le Crédit Agricole).
Dès septembre 1632, la mère Cécile de Sainte-Croix,
accompagnée par trois religieuses de Paris, dont la
soeur Marthe de la Visitation, Marthe de Rogres, propre
soeur de la fondatrice, arrivèrent en notre ville et
s'installèrent dans leur nouvelle maison. Avant de s'y
enfermer, elles autorisèrent la visite. L'affluence
fut telle que des hôtes peu scrupuleux « en visitant
la cuisine, prirent la liberté de manger une partie
du dîner ». Au rez-de-chaussée, les religieuses installèrent
la cuisine, le réfectoire et la chapelle ; au premier
étage, elles aménagèrent leur dortoir. Elles se consacraient
à l'éducation des filles et cherchèrent vite à s'agrandir.
Mais le terrain manquait. Puis, en 1636, le plancher
du dortoir s'effondra dans le réfectoire. Ce fut un
miracle si les religieuses (et leurs pensionnaires)
en réchappèrent.
Les religieuses décidèrent donc de quitter les lieux
: elles vendirent leur maison à Pierre Ozon, prévôt
de police, et acquirent un terrain de 7 arpents (3,50
ha), à l'emplacement de l'actuel hôpital. La construction,
commencée en 1643, se termina en 1645, juste après que
la fondatrice Catherine de Rogres fût décédée dans sa
maison, âgée de 37 ans. C'est dans cet établissement
que Jeanne Marie Bouvier de la Motte, future Madame
Guyon, fit sa première communion en 1659.
Du couvent des Ursulines, il reste actuellement les
trois arcades du cloître (du XVIIe siècle) incluses
dans les bâtiments de l'hôpital.
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