|
|
|
Comme ceux de Venise ou de Ravenne, le site de Montargis fut à l'origine un lieu
de défense aménagé au milieu d'un marécage pour échapper aux invasions
barbares.
La ville a été construite au confluent du Loing, du Puiseaux et
du Vernisson, sous la protection d'un château de hauteur juché sur un
promontoire. Ces trois rivières se ramifient en d'innombrables bras qui forment
un réseau complexe au milieu duquel émergent de petits îlots. De telle sorte
que, comme à Venise, les maisons de la cité médiévale possédaient une façade
sur rue et une autre sur la rivière. Cette dernière servait à la fois à
l'alimentation en eau des habitants et au rejet des égouts. C'est là également
que s'ouvrait la porte donnant sur le lavoir domestique, plate-forme constituée
de planches branlantes posées au dessus de l'eau, sur quelques poteaux plantés
dans le lit de la rivière. Un toit protégeait souvent les lavandières des
intempéries...
En 1833, M. Boyard, président de la Cour royale d'Orléans
les décrivait ainsi : "les rue de la Vieille-Pêcherie, avec ses ports, ses
moulins, ses maisons basses à carreaux vert bouteille, bouillonnés de
soufflures, ses linges séchant sur les perches, ses escaliers de bois arrivant
sur l'eau et ses barques amarrées à des clous, a la tournure la plus hollandaise
du monde." |
|
|