Sous l'Ancien Régime, les établissements religieux
avaient une importance considérable dans la vie de la
cité. Ils assuraient à eux seuls à peu près toutes les
fonctions éducatives, charitables et hospitalières.
La ville de Montargis comprenait donc six monastères,
dont deux d'hommes et quatre de femmes.
Les Dominicaines
La plus ancienne des maisons de religieuses était
celle des Dames de Saint-Dominique, qui avait été fondée
en 1242 par Amicie de Monfort, fille de Simon de Montfort
et d'Alix de Montmorency et veuve de Gauthier, seigneur
de Châteaurenard, qui mourut en Palestine. D'après les
voeux de la fondatrice, le couvent devait héberger cinquante
jeunes filles. Elle y mourut abbesse en 1252 Le monastère
était situé près de la gare actuelle, au carrefour de
Saint-Dominique qui donne accès à la forêt et reste
le seul souvenir de cet établissement.
En 1427, Warwick y tint son quartier général. Plusieurs
fois, les religieuses furent obligées de fuir: en 1587,
à cause de la peste, en 1592, chassées par les protestants
Le tombeau d'Amicie de Montfort avait été érigé au
milieu du choeur de la chapelle, sur quatre piliers.
A ses côtés reposaient les familles de Courtenay et
de Montmorency, ainsi que jean de Luxembourg, roi de
Bohème, la reine épouse de Charles IV le Bel, etc.
Le couvent avait acquis une grande renommée. Il envoya
des religieuses fonder les couvents de Poissy et de
Rouen. Il fut détruit sous la Révolution et les tombes
furent saccagées. Il n'en subsiste pratiquement rien.
La « Maison du Combattant » actuelle représente seulement
l'ancien bâtiment de la ferme.
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